Et si on parlait de femmes?

Dans cette rubrique nous voulons parler de femmes et d’entrepreneuriat. C’est une sorte d’hommage à toutes celles qui, par leurs idées, leur abnégation et leur courage décident de se lancer à leur propre compte.

Après avoir travaillé aux côtés de grands noms de la musique camerounaise tels que Manu Dibango cette femme pétillante décide de se lancer à son propre compte…

Découvrez notre première interview avec Valérie EKOUME une artiste musicienne ultra dynamique.

Peux-tu te présenter en quelques lignes:

Je m’appelle Valérie ÉKOUMÈ, chanteuse originaire du Cameroun.

Quel est ton parcours?

Plutôt atypique, j’ai toujours aimé chanter d’ailleurs il y a beaucoup de musiciens dans ma famille. Mais après mon bac, je me suis lancée dans des études de langues à l’université Charles V annexe de l’université Paris 13 et parallèlement à ça je travaillais à Pizza Hut comme serveuse. C’était assez difficile et je n’étais pas très assidue lol. Finalement j’ai abandonné mes études pour devenir vendeuse à plein temps dans une enseigne assez populaire (on ne va pas leur faire de la pub, hein ?). Ensuite, j’ai travaillé dans des bureaux mais finalement l’appel de la musique a été beaucoup plus fort.

En quoi consiste ton métier?

Mon métier consiste à me déplacer dans le monde pour apporter du bonheur aux gens au  travers de ma musique. Et c’est pour moi le plus beau métier du monde parce que c’est ce qui me convient.

Que veux-tu apporter aux autres au travers de cette activité?

C’est comme je le dis plus haut apporter du bonheur, partager un moment où les sentiments positifs comme l’amour, la joie sont mis à l’honneur.

Qu’est-ce qui t’a motivée à vouloir te lancer?

J’ai vite compris que je n’étais pas faite pour un travail sédentaire dans un bureau. À chaque fois que je commençais un job, au début ça allait mais après je commençais très vite à me sentir à l’étroit. Je savais que je voulais voyager mais à aucun moment je n’ai cru qu’il me soit possible de devenir chanteuse et d’en faire mon métier. L’histoire est très longue, mais en bref, je dirais que quand j’ai pris la décision d’en faire mon métier, je ne me suis pas lancée à l’aveugle, c’était une décision très réfléchie et j’ai fait en sorte que tous les éléments soient réunis pour que je sois à l’abri du besoin. Par exemple, j’avais beau tourner avec Manu Dibango, cela ne m’empêchait de travailler dans une boutique pour enfants quand je n’étais pas sur la route. C’était une belle expérience pour moi parce que ça m’a permis de rester humble !

Quelles sont les difficultés auxquelles tu as fait face et comment les as-tu surmontées?

Heu, comment dire hahaha ! Oulala en terme de difficultés je ne sais même pas par où commencer tellement j’en ai rencontrées !!! La principale étant de n’avoir pas trouvé de maison de disque au moment de la sortie de mon premier album intitulé DJAALÉ.

Quels sont les challenges auxquels tu as dû faire face?

À aucun moment je n’ai été seule dans cette belle aventure et dans les difficultés, c’est ce qui a rendu tout ça assez supportable. Mais je dois dire que le fait de construire une carrière à 4 mains (celles de mon amoureux et les miennes) est de loin le plus gros challenge auquel j’ai dû faire face. D’ailleurs, we’re still working on it !

Que conseillerais-tu aux femmes qui souhaitent se lancer?

Prendre du recul, construire son réseaux et se lancer. Pas de regrets !

As-tu eu des moments de découragement, des regrets?

Oh oui ! ahahahah ! Et pardon, il ne faut pas que je vienne décourager les enfants d’autrui ici là oooo. Non plus sérieusement, à mon avis plus on est ambitieux et plus on rencontre des difficultés. Donc le découragement est l’indicateur que l’on est sur la bonne voie. Par contre, les regrets, je n’en ai pas vraiment parce que chaque décision que je prends est prise avec le cœur il y a bien moins de chances de les regretter !

Quels conseils donnerais-tu aux jeunes qui souhaitent chanter?

Chanter est un métier, il ne faut pas hésiter à apprendre les bases de la musique. Le solfège, comment lire et écrire. Ne pas hésiter à se professionnaliser, toujours chercher à comprendre apprendre. Et surtout de rester humble, parce que c’est l’humilité qui nous permet de continuer à apprendre et donc à évoluer. Bien s’entourer, l’influence des gens qui nous entourent est cruciale, certains jours sont plus difficiles que d’autres, les doutes peuvent parfois s’installer …. Donc vaut mieux être entouré de gens qui vous aideront à tenir la distance et traiter les gens avec respect quelles qu’en soient soit les circonstances. Mon dernier conseil est lié au premier, ne pas choisir de chemin plus court, il ramène directement à la case départ. On veut souvent aller très vite très loin, alors qu’il ne s’agit pas d’un sprint mais bien d’une course de fond. Ces conseils s’appliquent à tous les corps de métier pas simplement à la musique.

Quelle est ta devise?

Baby it ain’t over til’ it’s over (Lenny Kravitz) littéralement : « ça n’est pas terminé tant que ça n’est pas encore terminé » .

Quel message aurais-tu à transmettre si tu en as un?

« Comme dirait une célèbre blogueuse Do you Boo ! »

Comment as-tu découvert la marque Carry Be et que t’inspire t-elle?

J’ai rencontré la fondatrice de la marque CARRY BE lors d’une session réunissant des entrepreneuses noires, organisée par Scheena Donia. Elle m’inspire le courage, la douceur et beaucoup de détermination. Son idée de mettre en avant le tissage et la culture par les imprimés artisanaux, ainsi que ces actrices, toutes ces femmes qui travaillent dans ce domaine sur notre continent et dans le monde est plus que séduisante. Longue vie à CARRY BE !!